En cette avant-veille de Noël, seulement neuf fidèles se sont retrouvées dans la salle d'exposition de la bibliothèque, salle toujours dépouillée certes mais les participantes avaient joyeusement adopté les détails vestimentaires de cette période et la rencontre fut tout à fait plaisante.
Tout d'abord les compliments fusèrent à l'égard de Marie Lalu pour le travail accompli tous les jours avec le calendrier de l'Avent de Délitt, En effet depuis près d'un mois, ont paru des idées de livres-cadeaux avancés par les chroniqueuses certes, mais qu'elle a mises en page avec photo.
De plus,une surprise nous attendait le 24 décembre, dit-elle, surprise qui se révéla être une superbe vidéo des livres proposés. Bravo et merci à Marie-Lalu et peut-être à quelques elfes de l'ombre...
Puis le cérémonial des livres rendus commença avec le ressenti des nouvelles lectrices,
Le Portrait de mariage, de Maggie O’Farrell peut-être un peu trop ancré dans les idées féministes actuelles, Colorado Blues de Kent Haruf vraiment apprécié et bien que se passant dans les années 60, d'une brûlante actualité avec l'affreux jojo que tout le monde plébiscite alors qu'on devrait voir ses turpitudes ou son mauvais fond. Les exemples actuels sont hélas ! bien nombreux.
Le guide de Peter Heller passionnant malgré l'intrigue finale qui peut laisser dubitatif mais éclairé d'un jour nouveau par La Rivière qui se trouve être le premier volume de cette probablement trilogie. Dans ce premier opus, les deux amis Jack et Wynn vont descendre une rivière du Canada mais se trouvent confrontés à un méga-feu qui ravage la région, sauvent une femme laissée pour morte par son mari, et doivent ruser avec des malfrats... Le copain Wynn, très attachant est ici bien mis en valeur et le comportement, le blues de Jack, son sentiment de culpabilité dans le Guide sont plus compréhensibles.
Peter Heller est un homme de la nature, ses descriptions, jamais ennuyeuses de ce monde sauvage qui doit être préservé, rappellent d'autres américains amoureux des grands espaces, comme Jim Harrison.
Les variations sentimentales d'André Aciman est un texte bouleversant pouvant s'intituler Paul et ses amours. En effet cinq parties composent ce livre, chacune dédiée à un amour particulier (hommes ou femmes) au cours de sa vie et ses sentiments sont décrits de façon juste, littéraire mais d'une lecture très agréable.
Un autre écrit de cet auteur a été cité : Appelle-moi par ton nom. Ecrivain à suivre ou à découvrir.
L'autre femme de Mercedes Rosende, Uruguayenne, étoile montante du roman noir. Celui-ci a été chroniqué dans notre blog et raconte l'histoire d'une jeune femme assez solitaire, obèse, malheureuse depuis l'enfance et qui va décider de ne plus être une victime quand, à la suite d'une homonymie, on lui réclame une rançon pour délivrer un mari...qu'elle n'a pas !
Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi, incontournable cet automne.
La possibilité de retourner dans le passé mais pour un laps de temps assez court et qui ne change rien au présent, pendant la durée où le café est encore chaud dans un petit établissement de Tokyo. Roman très japonais, délicat, sensible.
D'autres livres, Le Café du temps retrouvé, Le Café où vivent les souvenirs, ont des titres qui rappellent beaucoup Ito Ogawa et son «restaurant de l'amour retrouvé».
Comme peu de livres étaient présentés, on discuta à bâtons rompus des livres en cours de lecture comme Les grandes affaires criminelles, Un air de famille de Valentin Musso, ce dernier polar à la fin très inattendue permettant une comparaison animée entre les deux frères, le très célèbre Guillaume et Valentin, l'un dynamique, un peu trop et le deuxième plus littéraire, aux personnages plus fouillés.
Autre livre non terminé : Rosa Candida d'Audur Olafsdottir, tellement merveilleux et présenté en insistant sur les sentiments paternels d'un jeune homme qui n'a pu rien anticiper.
Un vieux livre de Marie-Bernadette Dupuy, Angelina, permit une discussion sur ces auteurs si productifs qu'on se demande s'il ne font pas écrire par des secrétaires.
Pour Joyce Carol Oates, c'est non. D'ailleurs, écrire, c'est sa vie et sans bruit, depuis toujours, elle est une autrice réfléchie et toujours renouvelée. Après tout Balzac, lui aussi écrivait beaucoup...
Puis vint le moment festif où nos divines pâtissières sortirent leurs boîtes décorées, remplies d'une multitude de biscuits aux pistaches, aux amandes, au citron, au pralin, des biscottes, des spéculoos, des sablés aux sirop d'érable ou au thé matcha, des linzertorte à la framboise, des speculoos …
On se serait cru dans un téléfilm de Noël !
Et bien entendu au moment de la dégustation, la conversation vira Animal tatoo. Attention, cette fois pas question de chèvre, de mouton ou de renard mais d'un python trouvé la veille au bord du lac du Rosel à Avignonet. Mais oui ! Un vrai python avec trois cages de vivarium ou plutôt terrarium, posées sur la berge ! Recherches toujours en cours d'autant qu'une peau de mue d'un python plus gros aurait été trouvée...Quelque malin inconscient se sera débarrassé d'animaux encombrants ! ( Voix du Midi).
Puis les chevreuils s'invitèrent à notre table, les sangliers aussi malgré la ténacité des chasseurs du coin...
Mais bref ! Il fut temps de se souhaiter d'excellentes fêtes et de prévoir la prochaine rencontre le samedi 27 janvier 2024 à 14h30 dans la salle d'expo de la Médiathèque.
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