De Morgan Audic
lu pour vous par Rose-Lire
Le début de ce polar fleuve est extrêmement prometteur.
L’action se passe à Tchernobyl, une trentaine d’années après l’explosion du réacteur.
Le guide d’un groupe de touristes aperçoit, pendu en haut d’un immeuble de la ville de Pripiat, ville martyre, irradiée et interdite sauf avec laissez-passer, un cadavre se balançant au gré du vent.
Deux flics vont être chargés de l’enquête de façon très indépendante l’un de l’autre. En effet le premier, Joseph Melnyk, travaille officiellement sur le secteur de Tchernobyl. C’est un ukrainien mal payé mais intègre, refusant la corruption ambiante et les mensonges de sa hiérarchie et de l’oligarchie russe.
Le deuxième, Alexandre Rybalko, plus jeune vient de Moscou, il a accepté une mission privée que lui a confiée un richissime ex-ministre, père de la victime pendue.
Cet Alexandre Rybalko a besoin d’argent pour soigner la surdité de sa fille et se sachant atteint d’un cancer en phase terminale, il n’hésitera pas à prendre de grands risques.
Les deux policiers, chacun de leur côté vont découvrir que dans l’immeuble où se trouvait le cadavre, avait eu lieu en 1986, juste la veille de l’explosion de la centrale, un double homicide que bien sûr, vu les circonstances, on n’a guère cherché à élucider…
L’auteur est professeur d’histoire et géographie à Rennes et l’on sent bien qu’il est très documenté et ne se gêne pas pour critiquer la gestion de cette terrible crise, le comportement des supérieurs bien planqués mais profitant de l’argent des pillages d’objets radioactifs qui inonderont le marché mondial…
En cela, le livre est vraiment intéressant mais il faut reconnaître que la fin est extrêmement alambiquée et le lecteur bien que passionné finit par se perdre dans les diverses horreurs décrites. Il me semble qu’un peu de simplicité n’aurait pas nui car les péripéties sont originales et l’écriture du roman enlevée et captivante.
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