Autrice/Audur Ava Ólafsdóttir/ Lu pour vous par O'no
La rhubarbe occupe une belle place dans ce récit et je n’aurais jamais imaginé qu’elle puisse pousser avec une telle opulence sur les terres rudes d’Islande. C’est certainement à l’abri de ces magnifiques plantes, dans un carré herbeux qu’elle affectionne particulièrement, qu’Ágústína a été conçue. Malgré toutes les difficultés qu’elle doit surmonter pour y accéder, elle apprécie ce petit coin de montagne d’où elle a une vue plongeante sur la mer et sur le village. Là, allongée sous quelques feuilles de rhubarbe à l’abri des regards indiscrets, Ágústína laisse son imagination vagabonder, elle se pose et se repose les mêmes questions sur ses origines, elle interroge Dieu, lui demande de lui accorder des jambes capables de l’amener partout où elle voudra aller, et, elle se promet de gravir les huit cent quarante quatre mètres de cette montagne malgré son handicap.
Elle suit sa scolarité au collège mais elle est dispensée des cours d’éducation sportive, ce qui lui permet d’explorer la collection d’insectes et autres bestioles entreposées dans la salle des sciences naturelles. Deviendra-t-elle chercheuse comme sa mère qui parcourt l’Afrique pour observer les espèces migratrices et qui maintient le contact avec sa fille par l’envoi de missives plus ou moins brèves ? Ou restera-t-elle avec la bonne Nína à qui elle a été confiée et qui supplée l’absence de sa mère ?
Malgré la froidure du climat, le sujet abordé, le récit est chaleureux et enjoué . On est séduit par la qualité des relations humaines, la détermination de cette adolescente et la singularité de l’environnement naturel.
Le style très agréable est empreint de poésie, dommage que quelques phrases en anglais ne soient pas traduites en français.
J’ai aimé ce livre mais j’ai un petit regret : la fin arrive un peu trop brutalement , j’aurai bien prolongé la lecture encore quelques chapitres.
Vous trouverez ce livre à la médiathèque d’Avignonet-Lauragais
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